samedi 9 avril 2011

BOLIVIE - Potosí (du 25 au 30 mars 2011)

 

     Potosí est une ville chargée d'Histoire. C'est l'une des plus haute du monde (4060m), d'ailleurs Aurel a cause de cela a eu très mal à la tête. Elle est surplombée par une montagne, le Cerro Rico, qui était riche en minerai mais surtout en argent pur. Quand les espagnols l'ont découvert en 1545, l'extraction de l'argent par les mines a rendu la ville de Potosí comme la plus riche et la plus peuplée du monde dans les années 1700. On dit qu'il y avait tellement d'argent dans ces mines qu'il était possible de construire un pont en argent entre l'Amérique et l'Europe. Mais on dit aussi qu'on pouvait construire ce même pont avec les ossements des miniers morts à la tache. Entre 1545 et 1800, la fièvre de l'argent dans les mines a fait près de 8 millions de morts, esclaves indigènes et noirs venus d'Afrique. Après 1800, il n'y avait plus d'argent dans les mines et Potosí n'avait plus de ressources pour assumer son statut et a commencé a s'appauvrir. A ce sujet, vous pouvez lire le livre incontournable du continent, "Les veines ouvertes de l'Amérique Latine" d'Eduardo Galleano.
 










  Les mines existent encore, quelques centaines de milliers de miniers travaillent (librement!) dans des coopératives. Le Cerro embauche près de 70 % des gens de la ville (mines ou exploitations du minerai), sinon il n'y a qu'une seule industrie, la fabrique de bière (la Potosina!).
  Les mines sont visitables et ouvertes au tourisme. Mais ce n'est pas un tour très simple, plusieurs amis voyageurs ne l'ont pas fait en entier et sont ressortis au bout de 20 minutes (difficultés à respirer, chaleur, peur...). Nous on a kiffé et sommes restés jusqu'au bout, au fond de la mine. On avait tout le matos (casque, lumière, combinaison), notre guide Oscar a travailé dans la mine et nous as bien montré les difficiles conditions de travail des miniers. Dans cette visite, tu leur apportes des "petits cadeaux" car comme les coopératives ne sont pas des entreprises, les miniers ont tout à leur charge pour travailler. C'est pour ça qu'on leur apporte de l'eau, des jus de fruits, de la dynamite et surtout des feuilles de coca. Tous les miniers ont une grosse boule de coca dans la joue, ils peuvent mettre dans leur bouche jusqu'à 300 feuilles. Il ne faut pas leur apporter de la bouffe (car la coca coupe la faim), des cigarettes ou de l'alcool, rien de mauvais pour la santé.
  














   Au final on a kiffé Potosí car c'était très enrichissant, et en plus on s'est posé dans une bonne auberge de voyageurs, on avait une bonne cuisine pour faire enfin notre bouffe, et c'était un endroit propice aux rencontres.

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